DIMANCHE
Je craignais qu’elle soit devenue indifférente,
Qu’elle ne m’aime plus : tout ce temps sans un appel,
Un mot, un signe, comme quoi ma douce amante
Pensait toujours à moi autant que moi à elle.
Alors, triste, je m’étais dit : Eh bien voilà, tout est fini !
Et puis, dimanche, Je l’ai vue, passant non loin, vêtue d’une robe blanche
Ou bleue peut-être, légère, que le vent
Polisson soulevait par moment,
D’un grand chapeau coiffée.
Qu’elle était belle ainsi dans la lumière d’été !
Sachant que je la regardais, s’est retournée
Et discrète, m’a fait un signe, un sourire ébauché.
Oh, bonheur ! Instant si doux !
Message si tendre échangé entre nous !
Oh, belle maîtresse, retourne-toi vers moi
Encore. Recommençons : ouvre ma porte comme autrefois !