Cauchemard
Je le sens, la dépression me guette
Mais que faire ? Car chaque nuit
Qui vient soufflent dans ma tête, sans répit,
En horrible tempête les assauts
Effrayants de mes délires cérébraux.
Vision d’œufs par milliards, d’invasion
Monstrueuse des œufs-embryons
Sortis des ventres des mères vivipares
Peuplant la terre, par milliards ! Cauchemard
D’océan-placenta visqueux où je me noie
Dans un grand cri d’effroi !
Millions d’oeufs des abdomens boursouflés
Des multitudes, insectes et gentes ailées
Pondant à l’infini, sans cesse, été, hiver
Dessous les pierres, les souches, en terre
A la cime des arbres, ovipares
De la terre et du ciel, par milliards ! Cauchemard
D’oeufs-larves affamés qui me pénètrent
Et me dévorent jusqu’au fond de mon être !
Milliards d’œufs des êtres aquatiques
Des mers, des lacs et profondeurs océaniques
Cauchemard dantesque lorsque je les piétine
En gigantesques gerbes de gélatine
Graines, polens ! Copulation
Fécondation planétaires, reproduction
En ma tête tout se mélange en explosion
Cauchemards qui me réveillent en sueur
Habillé par la peur